Logo de forme

La Classe Défense en Pologne

Vendredi 16 Mai 2025

Notre séjour a commencé par la visite de Cracovie, située dans le sud de la Pologne, c’est l’une des villes les plus anciennes du pays. Précédemment capitale royale, Cracovie raconte une histoire de grandeur, de résilience et de diversité. Cette journée  a été pour nous l’occasion de nous confronter à la réalité et à toute l’horreur de la Shoah .

Le quartier de Kazimierz, ancien centre juif de la ville, est un lieu incontournable. Avant la Seconde Guerre mondiale, Cracovie comptait une importante communauté juive, et Kazimierz en était le cœur. Aujourd’hui, le quartier abrite de nombreuses synagogues, dont la synagogue Remuh, ainsi que des musées et des restaurants qui rendent hommage à cet héritage.

Nous avons pu lire des témoignages poignants :

« Ça faisait plusieurs heures que nous déneigions les rues. Les gamins se moquaient de nous et nous jetaient des pierres. Il les a chassés et nous a offert du thé chaud. »

« Ma sœur ainée a volontairement choisi de m’accompagner dans le transport, elle voulait s’occuper de moi. »

Le musée Schindler est l’ancienne usine où Schindler sauva plus d’un millier de juifs. Au travers de documents, de reconstitutions et de témoignages, nous avons découvert la réalité du quotidien sous l’oppression de l’Allemagne nazie.

Le 2ème jour, nous sommes allés visiter le camp d’Auschwitz. Après 1h30 de route nous avons commencé notre visite par l’entrée principale, un portail en fer où est inscrit « Arbeit macht frei » qui signifie « le travail rend libre ».

La visite s’est poursuivie par l’exposition des objets des déportés : leurs prothèses, leurs lunettes, leurs casseroles, vêtements et chaussures, et même leurs cheveux, entassés dans de grandes caisses, « l’horreur ».

Des couloirs remplis de photos, des portraits de leurs visages terrifiés. 

Après ce passage fort en émotions, nous avons été guidés dans le bloc des « punitions » de la prison. Des pièces d’1m2 pour 4 personnes, des salles où on les affame, des salles de torture où l’air est si faible qu’ils mourraient d’asphyxie. Nous avons ensuite vu le mur des fusillés. Un mur aménagé pour que les balles ne rebondissent pas. Ils étaient humiliés, forcés d’être nus. En poursuivant la visite, nous avons vu le lieu des pendaisons, juste en face du lieu d’appel. Un moyen de les dissuader de tenter la moindre tentative d’évasion.

 Nous avons poursuivi notre visite par Auschwitz-Birkenau. L’immensité du camp, les baraquements à perte de vue… c’est encore une autre claque. Tu imagines l’ampleur de la machine d’extermination, et c’est juste… horrible. En gros, Auschwitz, c’est plus « concentré » et Birkenau, c’est l’étendue de l’horreur. Ensuite, entre les deux « gros » camps, on a fait un stop dans un plus petit, Rajsko. C’était intéressant de voir la diversité des lieux de détention. C’est devenu un musée dédié aux femmes dans la résistance. Ça montre le courage de ces femmes dans leur façon de vivre et leur résistance.

Après l’horreur, direction la mine de sel de Wieliczka, en Pologne, un lieu qui a une histoire fascinante et qui est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. La mine de Wieliczka a été ouverte au 13e siècle, et elle a été exploitée pendant plus de 700 ans ! C’est l’une des plus anciennes mines de sel au monde. Imaginez : pendant des siècles, des générations de travailleurs ont creusé sous la terre pour extraire du sel, un bien précieux à l’époque, car il servait à conserver la nourriture avant l’invention des réfrigérateurs. La mine s’étend sur plus de 287 kilomètres de galeries souterraines, et certains endroits sont très profonds, jusqu’à 327 mètres sous terre ! Lors de notre visite, on a descendu une échelle de 350 marches, et dès qu’on est arrivés tout en bas, c’était comme si on entrait dans un autre monde. L’air est un peu sec, mais c’est impressionnant de voir comment l’histoire se cache dans chaque recoin de cette mine.

Une des choses les plus étonnantes que nous avons vues, c’est la chapelle Sainte-Kinga, qui est complètement sculptée dans le sel. Les murs, le plafond, et même les statues sont faites de sel, et on a appris que c’étaient les mineurs eux-mêmes qui avaient créé cet endroit incroyable.

Cette visite nous a vraiment marqués. On a pu voyager à travers l’histoire, sentir l’atmosphère unique de ce lieu et se rendre compte de l’importance du sel dans la vie des gens à travers les siècles.

Le lendemain matin, dans l’avion du retour, en regardant les nuages, je crois qu’on avait tous un peu la même pensée. Ce voyage en Pologne, à Cracovie et dans ces lieux chargés d’histoire, ça nous a vraiment marqués. C’était dur, émouvant, mais tellement important. On ne verra plus jamais les livres d’histoire de la même manière.

Les élèves de la CD 2024/2025